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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 14:56

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"Voici  la nouvelle radio en direct du Golf Hôtel: FM 105.10. Vive la liberté d'expression ! La parole est enfin libérée... Bientôt une Télévision. Merci de faire une large diffusion à tous les citoyens épris de paix et de démocratie en Côte d'Ivoire".Voilà le message que nous avons reçu le weekend dernier. Message qui a sapé le moral de plus d’un Ivoirien. Nous l’avons retrouvé sur le site social de discussion et de débat : facebook.com. Les facebookeurs l’ont assez commenté. Et ils ont trouvé que c’est une décision impopulaire. Une décision qui consacre une nouvelle rébellion avec pour QG, le Golf Hôtel. Alors qu’en ce lieu, résident bel et bien le président élu démocratiquement et son gouvernement. Les Ivoiriens n’arrivent pas à comprendre cette décision qui consiste à créer une télévision et une radio parallèle à la RTI. "Ce n'est pas ce que nous voulons. Nous voulons que notre Président s'adresse à nous avec la Télévision nationale ivoirienne et la Radio nationale ivoirienne. Quel temps avons-nous pour que tous les Ivoiriens se connectent sur ces nouvelles fréquences? Est-ce une façon de s'avouer vaincu donc de vivre comme des rebelles, alors que nous avons gagné les élections? A ce rythme, la Communauté Internationale risque de nous lâcher et nous soumettre aux caprices de Gbagbo qui restera président et nous obligera à jouer le second rôle", s’indigne un journaliste sur facebook.com. Le découragement gagne peu à peu la population. Un autre internaute de facebook.com commentera ce statut comme suit : "Si Ouattara, Bédié, Mabri et Anaky ne sont pas prêts à prendre leur responsabilité, qu’on nous le dise et qu’ils donnent notre victoire à Gbagbo. Le temps use la population et nous sommes sur le qui-vive, parce que nos vies sont menacées pour notre soutien au RHDP. Dites au Docteur, au Président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara que s'il ne peut pas assumer avec tout le soutien de  la Communauté internationale, qu'il nous le dise. Parce que nous nous considérons comme des morts en sursis, avec ces escadrons de la mort qui rodent chaque nuit pendant le couvre-feu et qui font des victimes".

Un autre écrira : "Libéraliser l'audiovisuel, oui ! Mais à long terme, c'est profitable pour la libre expression et la diversification de l’information. Mais, dans l'immédiat, l'action n'est pas la solution pour arracher l'exclusivité faite au Lmp sur les chaînes nationales. Au contraire, cela donne de l'assurance à l'autre camp de pouvoir s'enraciner davantage et de relever d'autres défis. Le mieux serait de libérer la RTI". Pour Souleymane Coulibaly qui commentait le statut d’André Silver Konan (Journaliste) sur cette affaire de radio du RHDP : "Plus ça dure et plus Napoléon Gbagbo et ses sbires prennent confiance et légitiment le pouvoir volé. Moi je crois que créer cette radio n’est vraiment pas une solution. Les gens ont faim car leurs activités sont interrompues, les gens se font tuer chaque jour. Alors, il faudrait que le président Ado agisse le plus rapidement possible. On commence à avoir le moral à zéro".  Clément Kouadio qui a commenté, lui aussi, le statut d’Andre Silver Konan n’y est pas allé de main morte : "Créer une radio ou une tv de propagande pour le RHDP, est-ce là, la solution? Retour à la case départ... ADO a gagné le vote, le sait-il? Alors qu'il agisse en Président. FM 105.1 pour moi, c'est un signe de faiblesse de la part du RHDP. C’est conforter LMP dans sa position et dans sa logique... attention RHDP ! Poussez bien les pions. Sinon, ce sera échec ".

GUY TRESSIA

guy_tressia@yahoo.fr

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 12:57

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Ça y est, Laurent Gbagbo a opté pour la confiscation, coûte que coûte, du pouvoir d’Etat qu’il a perdu depuis le 28 novembre. Un massacre des Ivoiriens qui ne lui sont pas favorables est planifié. C’est dans cette logique qu’il aurait positionné plus de 200 mercenaires dans toute la région des Lacs. A Toumodi, tout comme à Yamoussoukro, ces "chiens d’Hadès" qui ne parleraient que l’anglais, auraient élu domicile chez certains cadres proches du chef de l’Etat sortant dont Thomas Tiacoh, Placide Zoungrana et  Mme Boby Alphonsine. Selon les informations en provenance de ces localités, ces mercenaires qui seraient venus pour la plupart du Libéria voisin auraient reçu une mission claire. Celle d’entrer en action dès le coup de sifflet du maître et de s’en prendre physiquement aux militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Malheureusement pour eux, ils ont été repérés par la population. L’un parmi eux aurait a été appréhendé par les habitants de Toumodi et avoué l’objet de leur mission dans cette ville. Selon ce mercenaire arrêté, c’est à l’aide d’un hélicoptère qu’ils auraient descendu deux caisses de machettes, des munitions et des Kalachnikovs  dans la rizière de Thomas Tiacoh. Si pour l’heure, les autres sont encore en cavale, cela ne saurait durer plus longtemps. Puisque leurs faits et gestes sont surveillés par ces vaillantes populations qui veillent au grain.

Parallèlement, les escadrons de la mort qui ont refait surface depuis l‘instauration du couvre-feu, par Laurent Gbagbo, ont fait une énième  victime. Il s’agit de Dembélé Alassane, artiste musicien connu sous le Pseudonyme "Alasco".  Il avait mis sur le marché, un single pour soutenir la candidature  du candidat du Rhdp au second tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire, Dr Ouattara Alassane. Malheureusement,  Dembélé Alassane a été abattu par balle, dans la nuit du vendredi 10 décembre dernier, aux environs de 23 heures à son domicile sis à Abobo-Avocatier. Des descentes musclées, dans des cours et habitations des militants du RHDP, de ces escadrons de la mort sont signalées à longueur de journée dans la capitale ivoirienne.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 17:15

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Depuis l’annonce de la date du 1er tour de l’élection présidentielle, une campagne pour un  nationalisme débridé a été entreprise par le candidat Laurent Gbagbo et les médias d’Etat, en Côte d’Ivoire. Ce ne sont pas les émissions, les documentaires et autres spots télé ou messages radio qui ont manqué pour formater l’esprit des Ivoiriens dans le sens de la pensée unique. Les journaux télévisés se sont spécialisés dans les reportages, compte-rendus, commentaires, analyses pour le compte du candidat-président Laurent Gbagbo. Cette technique unilatérale d’utilisation des médias d’Etat devrait faire élire le candidat de LMP à 50+1% des voix exprimées au 1er tour. La désillusion fut flagrante. Le candidat Gbagbo se retrouve en 3e position avec un peu moins de 27% derrière Bédié et Ouattara. Il a dû user d’un hold-up pour se repositionner en tête du classement avec 38%. Volant ainsi la victoire du candidat Aimé Henri Konan Bédié qui s’est retiré pour préserver la paix.

Au second tour, Laurent Gbagbo, opposé à Alassane Ouattara, instrumentalise encore les médias d’Etat et ceux proches de son parti (le FPI). Pour seuls arguments de campagne : la haine, la xénophobie (100% Ivoirien, photocopie et l’originale), les cruautés de la guerre de 2002 (attribuées sans fondement à son adversaire). Malgré tout, Laurent Gbagbo perd encore ces élections dans les urnes. Il obtient 45,9% des voix des Ivoiriens contre 54,1% pour Alassane Ouattara. Il est tétanisé par cette nouvelle désillusion et organise un coup d’Etat électoral avec son ami et frère Paul Yao-N’dré, président du Conseil constitutionnel. Malgré le fait que les chiffres promulgués par ce dernier, après l’invalidation des résultats de 7 départements du Nord, donne encore Ouattara vainqueur, le Conseil constitutionnel tordant le cou à la loi, annonce une victoire (sans surprise) de Laurent Gbagbo au lieu d’annuler le scrutin comme le prévoit l’Ordonnance n°2008-133 du 14 avril 2008, portant ajustement électoral pour les élections générales de sortie de crise. Son article 64 nouveau stipule que : "Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités (Ndlr : et c’était le cas)de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection et notifie sa décision à la CEI qui en informe le représentant du Secrétaire général des Nations Unies et le représentant spécial du Facilitateur à toutes fins utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en Conseil des ministres sur proposition de la CEI. Le scrutin a lieu, au plus tard, 40 jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel".

 

LA RTI ET LA ZOMBIFICATION DES IVOIRIENS

Après avoir confisqué le Palais présidentiel et les médias d’Etat, la zombification des Ivoiriens peut commencer. La télévision et la radio   ivoiriennes, les journaux proches de LMP s’évertuent à diffuser des documentaires, des émissions, des films, des articles à caractère révolutionnaire pour formater les esprits, voire les zombifier, pour qu’au mépris de leur propre vie, les Ivoiriens se révoltent et protègent ce pouvoir illégitime de Laurent Gbagbo rejeté par toutes les Organisations et Institutions internationales, lui demandant de rendre le pouvoir à Alassane Ouattara, le Président élu. Ces médias antidémocratiques veulent fabriquer des zombies astraux. C'est-à-dire, transmuter les âmes ivoiriennes selon la volonté de Laurent Gbagbo dans le but d’utilisation militaire.

Pour rappel, selon le site http://cepcam.org, que les premières utilisations militaires de zombies eurent lieu en 1805 par l’armée Napoléonienne pour faire face à la troisième coalition. La suprématie technologique de la France en ce domaine lui confère un avantage majeur et permet à Napoléon d’envahir une grande partie de l’Europe. Pendant le XIXème siècle, l’Allemagne et les Etats unis effectuent de grandes avancées eux aussi et en 1939, l’Allemagne envahit la Pologne avec une armée de zombies contrôlés par Hitler.

De  même qu’elle a servi aux USA pour libérer l’Europe. Tout d’abord en lançant un assaut massif de morts vivants sur les côtes Normandes mais aussi en bombardant Berlin avec une arme biologique, sensées leur permettre de prendre le contrôle de la population mais ne conduisant qu’à la transformation en zombies incontrôlables et voraces de 4.000.000 d’Allemand. La guerre est stoppée mais l’horreur provoquée par les Etats-Unis conduit l’Europe à créer un organisme de contrôle. En Octobre 1956, le CEPCAM est créé et les pratiques sévèrement encadrées.

Depuis, le zombie est utilisé dans le cadre militaire bien sûr mais aussi civil. Les techniques se sont affinées et bien que 5 pays seulement reconnaissent maitriser l’asservissement et la zombification, quasiment toutes les puissances qui aspirent à une reconnaissance sur la scène mondiale effectuent des recherches en la matière, de manière plus ou moins officielle. De nombreuses entreprises privées offrent leur service pour fournir de la main d’œuvre contrôlée et l’on citera à titre d’exemple le Safar, l’Azeg ou la société D-Compoz.

Selon la religion vaudou, c’est une action consistant pour un houngan (prêtre vaudou) à plonger une personne (zombie) dans un état cataleptique et à la priver de son âme par administration d'une puissante drogue… les informations maquillées de la RTI et de la presse proches de Gbagbo. Pour contrôler leurs esprits et les utiliser comme une arme biologique. Et c’est dangereux pour la Côte d’Ivoire qui a encore besoin de ses filles et fils qui réfléchissent, qui raisonnent, qui discernent et non ceux des personnes qui font la promotion de la pensée unique qui aboutira forcément à une zombification du pays. Et pourtant Laurent Gbagbo a lutté contre la pensée unique en 1990.

Guy Tressia

guy_tressia@yahoo.fr

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 12:03

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En ma qualité de Premier Ministre du Gouvernement de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire,  je lance un appel pressant à l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat, aux responsables à tous les niveaux, aux personnels des administrations publiques et parapubliques, et aux organes  dirigeants des  sociétés d’Etat et sociétés à participation publique.

Je comprends que la situation de tentative de coup de force que vit notre pays peut vous amener à vous interroger.

Par cet appel, je viens vous rassurer. Il n’y a qu’un seul Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger.  

De par la Constitution, le Président de la République est le chef de l’Administration. Il a la charge d’assurer la continuité de l’Etat qui s’exerce par l’intermédiaire des titulaires des Emplois supérieurs que sont :

-     les hauts Fonctionnaires, à savoir, (i) le Corps préfectoral et les Ambassadeurs qui représentent le Président de la République respectivement dans leurs circonscriptions et à l’extérieur du pays, (ii) les magistrats, (iii) les Directeurs généraux et Directeurs centraux, ainsi que les Secrétaires généraux, Inspecteurs généraux et Inspecteurs de ministères (iv), les Présidents d’Universités et tous les autres responsables de l’Administration ;

-     Les responsables des démembrements de l’Administration publique et parapublique à l’intérieur du pays que sont les Directeurs régionaux, Directeurs départementaux et tous les autres responsables de services ;

-     Les fonctionnaires et agents de l’Etat à tous les niveaux.

-     Les organes dirigeants des Sociétés d’Etat et Sociétés à participation financière de l’Etat, à savoir les Présidents et membres de Conseil d’Administration, ainsi que les Directeurs généraux de ces sociétés.

 

L’Administration, vous le savez,  est une et apolitique, au service de l’Etat et des populations.

Je vous demande instamment de vous mettre à la disposition de votre pays qui vous appelle. Vous avez le devoir de prendre date avec l’histoire et de répondre au rendez-vous de la Côte d’Ivoire qui a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils ; la Côte d’Ivoire qui vous appelle à la rebâtir dans l’union, la discipline et le travail.  

Je vous demande solennellement d’arrêter, à compter de ce jour, de collaborer avec le gouvernement illégal mis en place par l’ancien Président Laurent Gbagbo, gouvernement issu, comme vous le savez, d’un coup d’Etat institutionnel.

N’ayez pas peur d’agir en votre âme et conscience. Vous êtes des agents au service de la République de Côte d’Ivoire. Et j’attends de chacune et chacun de vous, un comportement républicain.

Je félicite ceux d’entre vous, dignes commis de l’Etat, qui n’ont pas attendu cet appel pour poser des actes et qui travaillent sous l’autorité du Gouvernement que je dirige.   

Je suis fier de ces Ambassadeurs, de ces Préfets, Secrétaires généraux de Préfectures, Sous-Préfets, magistrats, Officiers supérieurs de l’Armée, hommes du rang, Députés, Président de Conseils généraux, maires, fonctionnaires et agents de l’Etat, Chefs traditionnels, Chefs religieux, membres de la société civile et tous ces citoyens anonymes, mais non moins amoureux de leur pays, qui collaborent loyalement avec le Président légitime Alassane Ouattara.

A l’ensemble des populations dans toutes leurs composantes, y compris aux opérateurs économiques, je puis affirmer que le Gouvernement entend prendre en charge dans les meilleurs délais la résolution des vrais problèmes et ne se laissera pas distraire par une tentative de coup de force qui, du reste, a échoué.

 Dans les jours à venir, la situation va se normaliser. En ce qui me concerne, dès la semaine prochaine, je serai à mes bureaux pour faire face aux défis pressants et aux préoccupations urgentes des Ivoiriens.

 Nous n’avons pas le droit d’abdiquer. Le processus de normalisation en cours est irréversible. Fiers ivoiriens, la Côte d’Ivoire nous appelle tous à son service.  

G. K. SORO 

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 12:01

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Depuis le 3 décembre dernier, Laurent Gbagbo s’est autoproclamé à la tête de la Côte d’Ivoire et confisqué le pays. Et pourtant, tous les chiffres proclamés par la CEI et le Conseil constitutionnel démontrent, sans ambigüité, que c’est Alassane Ouattara le véritable vainqueur des élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Toute la Communauté internationale dans toute sa diversité, les Institutions bancaires et financières, les religieux et même les alliés de Gbagbo lui demandent de rendre le pouvoir. Mais le Woudy de Mama bande encore ses biceps pour défier toute l’humanité et …Dieu.

Cela fait 15 jours, jour pour jour, que les Ivoiriens vivent sous un couvre-feu insensé. Le pays vit au ralenti et des activités sont bloquées. Des escadrons de la mort en profitent pour sévir dans les Communes et quartiers d’Abidjan. C’est pourquoi des Ivoiriens ont décidé de donner de la voix pour dire non au brigandage politique et au braquage électoral. "Vu l'urgence de la situation et surtout considérant l'impatience, le découragement et le désespoir grandissant de nos militants et sympathisants, nous avons décidé de vous faire la proposition suivante pour analyse et si possible validation", demandent des militants à la direction du RHDP. Puis, ils ajoutent : "Nous avons longuement réfléchi et pris en considération plusieurs paramètres, notamment celui de notre tout nouveau Président S.E.M Ouattara Alassane, ainsi que celui de nos dévoués militants et proposons de mener des journées villes mortes, à travers tout le pays et à partir du mardi 14 décembre prochain. Ainsi, nous souhaitons que cela puisse rencontrer l'adhésion de tous, à commencer par les dirigeants du RHDP et des travailleurs de tous les secteurs d'activité, afin que nous puissions mettre également la pression sur Laurent Gbagbo pour accélérer son départ", selon Bamba Vafoumba, Président RJR Riviera palmeraie.

Force est de reconnaître que cette situation de blocage politique, économique et social entraine des conséquences incalculables sur la population. Les prix des denrées alimentaires flambent déjà. Le gaz et le charbon de bois, principales sources d’énergie des ménages, deviennent rare. Le président Alassane Ouattara devrait, en tenant compte de la situation financière précaire des populations, résoudre au plus vite cette crise à relent de banditisme politique.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 11:46

 

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Depuis 2002, Charles Blé Goudé, surnommé "ministre de la rue" de Laurent Gbagbo, a mené ses groupes de "patriotes" dans des démonstrations de rue pour assurer la protection du régime. Lundi 6 décembre, il est devenu ministre dans le gouvernement mis sur pied en toute hâte dans la situation d'exception où se trouve la Côte d'Ivoire, avec Laurent Gbagbo continuant d'affirmer qu'il a gagné l'élection présidentielle du 28 novembre, et le reste du monde, à commencer par l'Afrique soutenant la légitimité d'Alassane Ouattara.

Avant l'élection, les diplomates américains s'étaient intéressé au cas de Charles Blé Goudé. Dans un télégramme de juin 2008, il est précisé que ce dernier "a adopté un profil bas depuis qu'il a été frappé par des sanctions". Ces sanctions ont été mises en place le 7 février 2006, "pour des déclarations répétées appelant à la violence contre des installations des Nations unies, des personnels des Nations unies et des étrangers, mais aussi pour avoir organisé et participé à des actes de violences commis par des milices de rue, incluant des passages à tabac, des viols et des exécutions extrajudiciaires", résume le télégramme américain obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde.

"Depuis quelques temps, remarquent les diplomates, Charles Blé Goudé s'efforce de "transformer son image de chef de milice en celle d'homme d'Etat". Mais, comme l'assurent des sources diplomatiques françaises à leurs homologues américains, "Blé Goudé est devenu un homme d'affaires très prospère, avec des intérêts conséquents dans des hôtels, boîtes de nuit, restaurants, stations service et dans l'immobilier en Côte d'Ivoire".

 

MOINS D'INFLUENCE SUR LES JEUNES

Le télégramme poursuit : "Blé Goudé demande un paiement pour toutes les activités qu'il entreprend au nom de la présidence et du parti au pouvoir, le FPI." Le leader du Cojep (Congrès des jeunes et des patriotes), évaluent les diplomates américains, "semble ne plus avoir l'autorité [sur les masses de jeunes] qui était la sienne il y a quelques années, mais il peut toujours mobilier ses fidèles. Il exerce aussi toujours une influence sur la Fesci [Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, proche de la présidence ivoirienne et dont Blé Goudé est l'ancien responsable]".

Entre Charles Blé Goudé et le président Gbagbo, la proximité semble évidente aux auteurs du télégramme. "Le président Gbagbo a fait des demandes répétées aux Nations unies pour qu'ils lèvent les sanctions contre Blé Goudé", notent les diplomates américains, qui remarquent à quel point il est "gênant" de voir que le leader des patriotes semble être "préparé [par la présidence] pour de futures responsabilités au sein du parti et-ou dans le gouvernement au lieu que soient prises des distances avec une personne faisant l'objet de sanction des Nations unies et qui demeure une personnalité source de divisions dans son pays."

L'ambassade des Etats-Unis se dit également "convaincue" que le pouvoir ivoirien "finance la totalité des activités de Blé Goudé, ce qui soulève des questions au sujet de la sincérité de l'engagement de Gbagbo en faveur de l'accord de paix de Ouagadougou".

 

L'ENTHOUSIASME DE LAURENT GBAGBO AU SOUVENIR DE DOMINIQUE DE VILLEPIN

La complexité des relations entre la France et la Côte d'Ivoire est de nature à plonger dans la perplexité un ambassadeur des Etats-Unis. Reçu à l'ambassade américaine à Abidjan, le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, qui "adore parler", "saute du coq à l'âne si on ne l'amène pas avec toute la courtoisie requise à revenir au sujet principal de la conversation".

Ce jour-là, rapporte un télégramme diplomatique obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde, M. Gbagbo "ne cesse de s'engager dans des digressions pour s'emporter contre le gouvernement français". Le diplomate ajoute que "la seule nouveauté est constituée par ses relations avec l'ancien premier ministre Dominique de Villepin".

M. de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, a été l'âme des accords de Linas-Marcoussis, destinés à résoudre la crise ivoirienne en 2002. Ces accords, dira M. de Villepin, auraient dû transformer le président Gbagbo en "reine d'Angleterre" en le dépouillant de ses pouvoirs.

Mais M. Gbagbo manœuvrera pour se débarrasser de ce carcan, en jouant notamment avec les groupes de "patriotes" qui vont user de l'arme de l'intimidation contre la présence française.

 

"LA PERSONNE PARFAITE"

Mais si la relation était aussi mauvaise, pourquoi alors Laurent Gbagbo décrit-il Dominique de Villepin avec tant d'enthousiasme ? Face à ses interlocuteurs américains visiblement interloqués, M. Gbagbo affirme que M. de Villepin "en est venu à réaliser que la politique du président Chirac d'essayer de se débarrasser de Gbagbo ne marcherait pas".

Et Laurent Gbagbo fait des confidences à ses interlocuteurs américains. Il "a révélé, indique le télégramme, que de Villepin lui avait demandé d'intervenir auprès du président Chirac pour qu'il le nomme premier ministre [en 2005], et Gbagbo s'était exécuté. Chirac avait réagi en disant que de Villepin était du genre nerveux, mais Gbagbo avait donné la garantie à Chirac que de Villepin était la personne parfaite pour cette fonction".

Pure invention ou plongée dans les ambiguïtés des relations entre la France et ses anciennes colonies ? Le même télégramme aborde aussi le rôle dans ce dossier du président gabonais Omar Bongo, alors en vie, très influent parmi les présidents des pays francophones du continent : "Le président Bongo s'était arrangé pour que Gbagbo et de Villepin se rencontrent à Libreville pour trouver un cadre d'entente dans les relations franco-ivoiriennes."

Et Laurent Gbagbo de conclure : "Contrairement au président Chirac, de Villepin montrait de temps en temps de la compréhension." 

 

LES MYSTERES DU BOMBARDEMENT DU CAMP FRANÇAIS DE BOUAKE EN COTE D'IVOIRE

Abidjan, envoyé spécial - Le pic de la tension entre la France et la Côte d'Ivoire a sans doute été atteint en novembre 2004. Alors que le pays était scindé entre le Sud, contrôlé par Laurent Gbagbo, et le Nord, aux mains des rebelles des Forces nouvelles, l'opération "Dignité" devait permettre aux troupes loyalistes de reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire aux rebelles des Forces nouvelles. L'offensive avait débuté par des attaques de l'aviation ivoirienne contre des villes rebelles grâce à l'acquisition d'hélicoptères de combat et d'avions de chasse achetés par la Côte d'Ivoire malgré un embargo des Nations unies.

L'opération "Dignité" a tourné à la catastrophe, le 6 novembre, lorsque deux de ces Soukhoï, pilotés par des Biélorusses (avec des copilotes ivoiriens) ont attaqué un camp de soldats français (installé au lycée Descartes de Bouaké) de la force Licorne, déployée pour tenir une "zone de confiance" entre le Sud et le Nord.

Neuf soldats français et un civil américain réfugiés dans le camp pour se protéger des attaques aériennes avaient été tués. Des militaires français avaient ensuite détruit l'aviation ivoirienne, déclenchant à Abidjan de gigantesques émeutes antifrançaises, conduisant à plus de 8 000 évacuations. Dans le chaos, l'armée française avait ouvert le feu à plusieurs reprises sur des foules hostiles. Ce dossier demeure un des grands contentieux entre les deux pays.

Or les pilotes des Soukhoï impliqués dans l'attaque du camp français, arrêtés à Abidjan, ont été détenus quatre jours par l'armée française avant d'être autorisés à quitter la Côte d'Ivoire et se rendre au Togo. Là, le gouvernement les a arrêtés avant de proposer aux Français de les interroger.

 

SURPRISE

Un peu plus d'un an plus tard, l'ex-ministre de l'intérieur du Togo, François Boko, est reçu "à sa demande" dans une ambassade américaine pour y raconter le passage des pilotes dans son pays, dossier sur lequel il avait toute autorité à l'époque. Il confirme alors aux diplomates américains que "les six pilotes et les techniciens" impliqués dans le pilotage et la maintenance des Soukhoï ont bien été détenus à Lomé.

Auparavant, les avions de chasse étaient aussi passés par là. C'est par le Togo que la Côte d'Ivoire avait importé ce matériel, en violation de l'embargo de l'ONU : "Les deux Soukhoï 25 utilisés dans le bombardement ont été fournis au GCI [gouvernement de Côte d'Ivoire] par l'ex-gendarme français Robert Montoya. [Il] se les était procurés, ainsi que d'autres avions et d'autres types de matériel, en Biélorussie. Il avait aussi engagé des pilotes et des techniciens biélorusses. Les avions sont arrivés en pièces détachées au Togo, où ils ont été assemblés avant de voler jusqu'à la Côte d'Ivoire."

François Boko insiste : "Les responsables togolais étaient informés de la présence des avions et des pilotes-techniciens au Togo. (…) Les forces françaises aussi devaient être au courant de cette présence puisque les avions biélorusses étaient garés dans la partie de l'aéroport de Lomé utilisée par les Français pour leurs propres missions aériennes de soutien des troupes françaises en Côte d'Ivoire."

Plus étrange est le refus des autorités françaises d'interroger les pilotes, comme François Boko le leur propose après leur avoir "communiqué leur identité et leurs activités via l'ambassade de France à Lomé, mais aussi par l'intermédiaire du général Poncet, qui commandait alors l'opération Licorne en Côte d'Ivoire".

 

LE CAS DE ROBERT MONTOYA ÉVOQUÉ

L'ex-ministre de l'intérieur togolais exprime ensuite sa surprise : "Après avoir gardé les neuf Biélorusses environ deux semaines, Boko se voit demander par les Français (y compris par le général Poncet, qui a communiqué directement avec Boko) de les relâcher. La seule explication qu'on lui ait fourni (à nouveau, en incluant celle du général Poncet), a été que la France 'ne cherchait pas à compliquer ses relations avec la Biélorussie'", conclut l'auteur du télégramme.

François Boko poursuit sur le cas de Robert Montoya, ancien membre de la cellule antiterroriste de l'Elysée compromis dans les années 1980 dans une affaire d'écoutes téléphoniques, et installé entre le Togo et plusieurs autres pays. M. Montoya conseillait alors la présidence ivoirienne.

François Boko ajoute que "depuis que la presse française a commencé à écrire [à son] sujet, sa femme s'est rendue chez un notaire au Togo qui (...) a liquidé toutes [ses] sociétés avant d'en créer de nouvelles, avec des propriétaires différents". Depuis, Robert Montoya a été poursuivi mais l'essentiel des interrogations sur l'épisode franco-ivoirien de novembre 2004 demeurent.

Lu pour vous par Guy Tressia

Source: lemonde.fr

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 13:10

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Gbagbo se moque-t-il du choix de Dieu?

______

 

Depuis le vendredi 3 décembre, Laurent Gbagbo, candidat malheureux à la présidentielle du 28 novembre dernier, a confisqué le Palais présidentiel avec le soutien de ses partisans. Et cela fait, pratiquement, une semaine que la Côte d’Ivoire a deux têtes. Pourtant, Laurent Gbagbo et ses partisans ne cessent de clamer que "c’est la volonté de Dieu qui s’est accomplie" à travers ce braquage électoral. Car les résultats (CEI et CC) du second tour de l’élection présidentielle donnent  Alassane Ouattara vainqueur, avec 54,1% des voix du peuple ivoirien. Ce résultat a obtenu l’assentiment et la reconnaissance de tous les pays du monde sauf Gbagbo et ses partisans. Cette situation fait dire à certain religieux que "Gbagbo se dresse contre Dieu". Ce qui se justifie par ce dicton : "Vox populi vox dei" (la voix du peuple est la voix de Dieu). S’opposer à la volonté du peuple, c’est s’opposer à la volonté de Dieu, le Père Tout-Puissant, Maître de l’Univers. Gbagbo entend il cette voix de Dieu ?

Le collectif des chefs religieux pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire, conduit par l’archevêque d’Abidjan, Mgr Kutwa, avait pourtant prévenu en invitant les candidats au deuxième tour à œuvrer au maintien du climat d’apaisement qui a prévalu depuis le scrutin du dimanche 31 octobre. «Nous allons entrer dans une autre phase. Quand les choses seront établies définitivement, il faudra faire en sorte que le climat d’apaisement soit toujours au rendez-vous», avait indiqué Mgr Kutwa. «La Côte d’Ivoire n’a plus besoin de troubles », avait-il ajouté, en demandant à Laurent Gbagbo de «lancer un appel à ses partisans pour qu’ils mettent balle à terre, de telle sorte que nous (Ndlr : le peuple ivoirien) vivions cette période d’après proclamation des résultats dans l’apaisement».

Malheureusement, Gbagbo ne semble pas avoir entendu la voix de Dieu à travers la voix de ses serviteurs conduits par Mgr Kutwa. Il veut coute que coute garder ce pouvoir que Dieu, Lui-Même, lui a arraché par l’expression du pouvoir du peuple dans les urnes. 54,1% de la population ivoirienne se reconnaissent en Alassane Ouattara à qui, ils ont confié leur destin et celui du pays. Gbagbo n’a pas entendu cette première voix du Dieu Tout-Puissant qui trône au-dessus de toute chose. Tous les dirigeants, même ses ex-alliés, lui demandent de rendre le pouvoir à celui que Dieu a choisi pour cette élection. Mais, le "christ" de Mama semble se croire au-dessus de Dieu.

Voici qu’un peintre ivoirien résidant à Rome (Italie) lui parle : "Monsieur le Président, lorsque vous lirez ce courrier prenez le s'il vous plaît au sérieux ! Dieu me parle depuis la proclamation des résultats de la présidentielle. Il me fait dire qu'il vous avait accordé dix ans pour diriger la Côte d'Ivoire et pas plus ! Il vous demande de partir pacifiquement et de ne pas écouter ceux qui vous guident dans le mauvais sens ! Sinon, dit-il, vous subirez sa colère ! Il dit que vous avez versé trop de sang et que cela continue ! Que des gens proche de vous continue à tuer. Pour cela, il n'est pas content de vous et vous humiliera au maximum si vous vous entêtez à braver son choix ! Il dit que rien, même pas l'armée ne pourra empêcher Alassane Ouattara d'exercer le pouvoir maintenant, car c'est Lui, Dieu, qui a décidé que c'est maintenant le temps de Alassane. Il vous avertit que ce n'est pas la communauté internationale qui va vous humilier mais vos propres hommes. Monsieur le président, écouter la voix de Dieu et non celle des hommes ! Ils vous abandonneront dès que tout sera fini pour vous! Lisez les signes! Ils sont-là!", a-t-on lu sur le site de lebanco.net. C’est Dieu donne, c’est Dieu qui reprend. Que la Volonté de Dieu soit faite.

Guy TRESSIA

guy_tressia@yahoo.fr

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 17:41

Crise-ivoi-emeute.jpg

 

La Côte d'Ivoire doit éviter des affrontement qui....

charnier01.gif

 

...pourraient conduire à un véritable carnage.

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Après le second tour de la présidentielle ivoirienne du 28 novembre dernier, un bicéphalisme s’est installé en Côte d’Ivoire. Un pays, deux Présidents, deux Premiers ministres et deux gouvernements. Laurent Gbagbo a confisqué le Palais présidentiel, malgré les chiffres de la CEI issus des urnes et du Conseil Constitutionnels (CC) manipulés qui lui donnent perdant de ces élections. Alassane Ouattara, quant à lui, donné vainqueur avec 54,1% des suffrages exprimés par les différents chiffres (CEI et CC) et reconnu par toutes les Institutions et communautés internationales, a érigé le Golf l’Hôtel en Palais présidentiel, en attendant que Gbagbo libère "son" Palais.

Entre temps, Laurent Gbagbo et ses partisans préparent un affrontement sanglant. Convaincu de ce qu’il ne lâchera pas ce pouvoir aussi facilement. "Lorsqu’on a frappé un garçon, arrivé sur le lieu du combat, tout le monde doit s’accorder à dire qu’effectivement, ce garçon n’a pas été vaincu aussi facilement à cet endroit", avait dit en substance, Laurent Gbagbo, lors de ses multiples discours aux populations qui lui rendaient visite, avant les élections et la confiscation du pouvoir. Ce qui signifie qu’il partira comme il est venu : dans un bain de sang.

C’est pour "mériter" son titre de "président résistant" qu’il a réactivé les réseaux de ses milices. Il recrute actuellement des combattants dans les mairies en prenant comme prétexte le recensement et position militaires des jeunes "patriotes". Selon certaines sources au sein des milices à Abidjan, leurs activités reprennent à partir de jeudi ou vendredi. "Nous attendons de connaître les ministres de la Défense et de la Sécurité nommés par Laurent Gbagbo. Ils devront nous recevoir pour nous donner des instructions pour agir à partir de vendredi prochain (Ndlr : le vendredi 10 décembre). Nous allons faire barrage à l’imposture de Dramane", nous a confié un des miliciens du Groupement des patriotes pour la paix (GPP). D’autres sources concordantes nous révèlent que des actions d’envergure seront menées par ces miliciens, aidés des FDS proches de Gbagbo, dans les quartiers et communes acquis à la cause du Président Ouattara et contre les militants du RHDP. Les escadrons de la mort referont également surface pour agir sous le couvre-feu. "Le carnage de la permanence du RDR à Yopougon-Wassakara n’en était qu’un test. Ce que le Colonel-Major Hilaire Babli Gouhourou (Ndlr : le porte-parole actuel des FDS) a dit sur les antennes de la RTI a été fait exprès pour masquer les plans à venir", nous a révélé un FDS proche de LMP. Il s’en est réjoui, sans savoir qu’il était en présence d’un journaliste et de nombreux inconnus.

Des jours sombres s’annoncent encore pour la Côte d’Ivoire pour ce weekend (vendredi 10 au dimanche 12 décembre) avec un couvre-feu qui court jusqu’au lundi 13 décembre. Les Ivoiriens retiennent leur souffle.

 Clémentine B. Zélihou

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 12:33

Simone-Gbagbo-Nady.jpg

 

Laurent Gbagbo entre ses deux épouses officielles. A gauche, l'épouse légale et à droite la traditionnelle ou coutumière

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Depuis le dimanche 28 novembre, les Ivoiriens, après avoir accompli leur devoir de vote pour le second tour de la présidentielle, ont attendu les résultats jusqu'au jeudi 2 décembre avec leur proclamation provisoire par la Commission électorale indépendante (CEI), donnant ADO vainqueur avec plus de 54,1% des voix.  Malheureusement, on constate un refus du camp Gbagbo. Cependant, selon lebanco.net, une rédaction en ligne très informée, ce serait Mme Simone Ehivet Gbagbo,  l’épouse du candidat malheureux, qui serait à la base de ce nouveau revirement de la situation. Car, toujours selon ce site : "Laurent Gbagbo a perdu la présidentielle ivoirienne. Mais il veut confisquer le pouvoir. Selon nos sources (Ndlr : sources de lebanco.net), le président sortant aurait voulu appeler son adversaire Alassane Ouattara pour le féliciter. Mais c'est un petit groupe restreint qui s'est opposé à cette initiative. Et la première personne se nomme Simone Gbagbo la première Dame ivoirienne. Devant les membres du Quartier Général de Laurent, la dame a dit à son mari : «Si tu acceptes ces résultats, t'es pas un garçon». Les autres membres du «clan Gbagabo» ont peur de voir Ouattara prendre le pouvoir. C'est la raison pour laquelle, ils s'opposent à la proclamation des résultats provisoires. Maintenant, Gbagbo tente d'écarter la CEI du processus pour donner ses résultats à son cousin Président du Conseil constitutionnel (Ndlr : Paul Yao-Ndré) qui ne va pas hésiter à déclarer Gbagbo vainqueur", a publié, hier, le banco.net sur son site.

Du coup, des inquiétudes surgissent. L’on se demande si Gbagbo assassinera-t-il la démocratie pour laquelle il disait lutter, en refusant les résultats des urnes pour satisfaire aux désirs de son épouse et d’un petit groupe de profiteurs? Cette dame (Simone Gbagbo) qui s’est toujours présentée comme le chef de file de l’aile dure du camp présidentiel est citée dans plusieurs affaires criminelles telles que la disparition du journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer, les escadrons de la mort. Pour réussir le passage en force, Simone Gbagbo et Yao-N’dré veulent s’appuyer sur le Conseil constitutionnel pour rejeter le résultat des urnes et annoncer Gbagbo vainqueur. Ce que les partisans d’Alassane Ouattara n’accepteront pas. Le pire est à craindre dans cette situation déjà délétère. Yao-N’dré et Mme Gbagbo se présentent ainsi devant le tribunal de l’histoire.

Guy TRESSIA

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 09:24

CEI-mardi.jpg

 

Cette image est vraiment désolante pour des persones qui ont conquis le pouvoir en promettant la démocratie au peuple ivoirien.

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"L’Afrique et la Côte d’Ivoire en particulier ne sont pas prêtes à vivre le multipartisme", voilà ce que disait Félix Houphouët-Boigny, père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne et un des pères de la décolonisation des pays africains, avant l’instauration de la pluralité des partis politiques en 1990.

Aujourd’hui, cette pensée de Nanan Houphouët-Boigny, appelé affectueusement le Sage d’Afrique, le Génie politique, semble être encore d’actualité. Car montée de la violence constatée au cours de cette élection présidentielle en Côte d’Ivoire le démontre bien. Sinon, comment comprendre que des soi-disant démocrates, des farouches "défenseurs" de la démocratie en 1990, affichent aujourd’hui leur détermination à refuser le verdict des urnes, après le second tour de la présidentielle ? Damanan Pikass, un des représentants du candidat Gbagbo au Comité central de la CEI, a montré une image honteuse et désolante de ces démocrates d’une autre époque. Cette image de l’ancien fesciste a fait le tour du monde, montrant le vrai visage de ces pseudo-démocrates qui se sont accaparé le pouvoir d’Etat depuis 2000.

En fait, Houphouët-Boigny a eu raison de dire que la Côte d’Ivoire n’était pas prête à vivre le multipartisme. Car le Sage d’Afrique était en train de forger les Ivoiriens avec une démocratie à l’ivoirienne débutée depuis 1980 avec plusieurs candidatures dans le même parti unique aux élections locales. A peine deux éditions de cette démocratie à l’ivoirienne (1980 et 1985) qui divisait déjà des membres d’une même famille, que le vent du multipartisme souffle sur toute l’Afrique. Ecourtant du coup, la formation de vrais démocrates amorcée par Houphouët-Boigny en 1980. Les Ivoiriens n’ont donc pas appris à vivre ensemble dans la diversité des pensées et des choix démocratiques. Et c’est en prévision très futuriste de ces violences entre frères que le père de la Nation ivoirienne avait dit : "L’Afrique et la Côte d’Ivoire en particulier ne sont pas prêtes à vivre le multipartisme". La culture de la pensée unique, du temps des partis uniques en Afrique, est devenue l’arme et l’argument de certaines personnes se disant abusivement démocrates. Et cette pensée unique que devrait dissiper la démocratie vraie est devenue plus vive avec l’avènement du FPI et Laurent Gbagbo au pouvoir, de manière calamiteuse (selon les propres termes du président Laurent Gbagbo) en 2000. "Nous n’accepterons pas qu’un étranger nous gouverne. On gagne ou on gagne…", disent les partisans de Laurent Gbagbo. Ces phrases montrent bien que les partisans de Gbagbo n’accepteront jamais le verdict des urnes. Et ils le démontrent depuis lundi dans l’attente des résultats du second tour de la présidentielle ivoirienne. En plus, lorsque nous voyons des observateurs africains, dits experts des élections présidentielles, en Côte d'Ivoire, faire fi d’une dizaine de morts d'hommes causées par les militants de LMP (au pouvoir) dans l'Ouest du pays (8 morts à Sinfra, 3 morts à Abobo, 1 mort à Dignago à Issia…) sous leurs regards et les violences graves faites aux allochtones (en majorité Baoulé et nordistes) et déclarer que le scrutin présidentiel a été entaché d’irrégularités parce que des urnes ont été volées ou transportées à bicyclette au Nord, cela est désolant et prouve que la démocratie est encore un luxe que l’Afrique ne peut se permettre en ce 21è siècle. A quand la démocratie en Afrique ? Sinon, le multipartisme qui est censé introduire une démocratie réelle et que nous vivons depuis plus de 20 ans, n’est qu’un échec qui donne une fois de plus raison à Félix Houphouët-Boigny.

Guy TRESSIA

guy_tressia@yahoo.fr 

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