Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de tressia
  • : Politique, economie, société, sports, humour, pensées, crise ivoiriennes
  • Contact

Recherche

Archives

31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 11:14
Article publié le: 26 Juillet 2011 - Auteur: Propos recueillis par GUY TRESSIA - Source: Lebanco.net
Le Président de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation (CDVR) a reçu en audience une délégation du Front populaire ivoirien conduite par son nouveau président intérimaire, Miaka Ourétto qu'accompagnaient Michel Amani N'guessan, Dano Djédjé, Mme Odette Lorougnon et bien d'autres membres du parti de Laurent Gbagbo. Le Premier ministre Charles Konan Banny a mis en confiance la délégation du FPI. A sa sortie, le président intérimaire du FPI s'est prêté aux questions de la presse. Ci-dessous ses propos.

Monsieur le Président intérimaire, vous êtes à la tête d'une forte délégation du Front populaire ivoirien (FPI), vous êtes venus échanger avec le Président de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation, le Premier ministre Charles Konan Banny. Peut-on savoir de quoi vous avez parlé ?
Le Premier ministre Charles Konan Banny a été d'abord premier ministre de ce pays et en tant que tel, c'est un grand homme que nous sommes venus voir. Nous sommes venus lui rendre une visite de courtoisie. Aujourd'hui, il est investi d'une mission absolument importa nte et lourde pour notre pays. Il est le Président de la Commission nationale Dialogue-vérité-réconciliation. Et nous avons tenu à venir le voir pour que nous nous accordions sur la lourde mission qui est la sienne et que nous voyions à quel niveau nous pouvons nous impliquer. Comme vous le savez, le Front populaire ivoirien a dit, dès les premiers moments, quand nous sommes sortis de cette crise postélectorale, que nous nous engagions entièrement dans le processus de réconciliation. Aujourd'hui, où les choses commencent à avancer, comment traduire cela en des termes concrets ? Nous sommes donc venus rencontrer le Premier ministre pour voir, eu égard à ses approches, comment nous pouvons nous impliquer dans le processus. Et je crois pouvoir dire que nous nous sommes mis d'accord. Nous avons la même approche de vue, pour dire que notre pays traverse actuellement des moments très difficiles et c'est avec la volonté de tous les Ivoiriens, tout le peuple ivoirien que nous pouvons sortir de cette crise et aller à l'essentiel. L'essentiel, comment ensemble en tant que pays pauvre, nous pouvons relever les défis de la lutte contre la pauvreté, le défi de l'amélioration des conditions de vie de nos populations. Et pour cela, quelles qu'aient été les difficultés de la situation, nous devons transcender nos différences. A chacun de faire l'effort de panser la plaie de ces blessures pour que nous parlions un même langage et que nous regardions résolument l'avenir de notre pays pour que nous allions à la paix et à la réconciliation.

Est-ce que le FPI fait toujours de la libération de ses cadres un préalable à la réconciliation ?
Ça, ce sont des détails. Nous ne parlons pas de préalable. Nous n'avons jamais dit qu'il y avait un préalable. La réconciliation veut dire qu'il y a un ensemble d'entités qui sont en face. Et nous sommes heureux que le Président de la Commission Réconciliation ait dit qu'au-delà de l'aspect collectif de cette réconciliation, la responsabilité est d'abord individuelle. Parce qu'aujourd'hui il s'agit d'aller vers une sorte de catharsis, même si nous, partis nous endossons une certaine responsabilité, nous sommes des individus qui animons ces partis. La crise, ce sont les individus qui en portent les responsabilités. Il est bon que devant tout le peuple de Côte d'Ivoire, on prenne la parole pour dire que "moi en tant qu'individu, voilà ce que j'ai eu à poser comme acte, pourquoi j'ai posé cet acte, je le regrette ou bien je ne le regrette pas". Et comme, il s'agit de réconciliation, il faut regretter son acte pour qu'on le pardonne quand on sait que cet acte-là est mauvais pour la communauté à laquelle on appartient. Donc, poser comme préalable, la réconciliation, nous ne le posons pas. Nous disons que de fait, le processus de réconciliation engage tous les fils et les filles de ce pays. Et c'est ensemble que nous devons aller à la réconciliation.

Président, est-ce que le FPI va demander pardon ?
Le FPI se prononcera le moment venu. Cela n'est pas un sacrifice que le FPI ne saurait faire.

Propos recueillis par
GUY TRESSIA
Partager cet article
Repost0

commentaires