Le procès de Laurent Gbagbo, l’ex-dictateur déchu de la République de Côte d’Ivoire et son épouse Simone Ehivet se déroulera dans un ou deux ans. Cela va clouer le "bec" à certains de ses partisans qui réclament sa libération avant de s’inscrire dans le processus de paix engagé par le Président de la République Alassane Ouattara. On se souvient que l’ONG "SOS Justice" d’Assalé Tiémoko avait dénoncé des centaines de prisonniers qui croupissaient à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis des années sans jugement, pour des délits mineurs. Mieux, l’ex-dictateur avait aussi mis, lui-même, aux arrêts les dirigeants de la filière Café-cacao à qui il reprochait le détournement de l’argent des paysans. Tapé Do, Angeline Kili, Henri Amouzou, Bayou Jean-Claude, Placide Zoungrana et leurs amis de la filière ont passé plus de 2 ans sans jugement. Ils n’ont été libérés qu’en décembre dernier, sous caution. Ce qu’il avait toujours refusé. Aujourd’hui, la roue a tourné. Arrêté depuis le 11 avril dernier, le procès du tueur de femmes aux mains nues et de ses hommes complices dans les tueries postélectorales se fera dans un ou deux ans. Le renard passe, passe…chacun à son tour…à la MACA.
GUY TRESSIA