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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 15:45

Gbagbo roule les gens dans la farine

 

 

 

Alassane Ouattara a-t-il vraiment gagné la présidentielle ivoirienne tenue le 28 novembre 2010 ? La réponse est sans équivoque : Alassane Ouattara a gagné la présidentielle ivoirienne. Et ce ne sont ni les chiffres de la CEI, ni ceux du Conseil Constitutionnel qui en diront le contraire. Car les résultats promulgués par la Commission indépendante électorale (CEI) ont donné Alassane Ouattara vainqueur avec 2.483.164 voix exprimées pour Ouattara et 2.107.055 pour Gbagbo. Le calcul des chiffres de Yao N’dré donne aussi largement Alassane Ouattara vainqueur avec 2.483.164 voix (on remarque que le CC est bien en phase avec la CEI en ce qui concerne les chiffres de Ouattara) contre 2.106.985 pour Gbagbo. On remarque aussi que trop pressé, Paul Yao N’dré a même réduit le chiffre de Gbagbo au lieu de celui de Ouattara. Dès lors, Gbagbo est conscient que son frère Yao N’dré l’a trompé. Mais il veut respecter le pari fait à son épouse. "Si tu accepte ces résultats, c’est que tu n’es pas garçon", aurait dit Mme Simone Ehivet-Gbagbo, après les résultats de la CEI.

Mais là n’est plus le problème. Les Ivoiriens dans leur majorité des 54,1% ne se demandent plus qui a ou n’a pas gagné la présidentielle. Alignés derrière le Président Ouattara, ils dénoncent la négociation dans laquelle sont entrés le Président Alassane Ouattara, le président élu et reconnu, avec Laurent Gbagbo sur recommandations de certains chefs d’Etat qui pose problème. Car, pour cette majorité des Ivoiriens, il n’est pas question de négocier le pouvoir Gbagbo. "C’est nous le peuple de Côte d’Ivoire, dans sa majorité à plus de 54% qui avons désigné par le vote libre, Alassane Ouattara pour nous diriger. Il doit exercer la plénitude de ce pouvoir et non la négocier avec un dictateur", clament-ils.

Cette position tranchée fait suite aux négociations antérieures, après le déclenchement de la crise le 19 septembre 2002. "Nous avons vu comment Gbagbo a malmené le peuple dans les négociations précédentes et comment il s’est accaparé du pouvoir quand le cessez-le-feu a été signé en octobre 2002, suivi des négociations de Marcoussis, d’Accra, de Pretoria, du Togo et finalement de Ouagadougou. Donc si nous entrons en négociation avec Gbagbo, c’est que nous reconnaissons son pouvoir qu’il veut conserver par brigandage. Il nous trainera en longueur et fera sans qu’on s’en rende compte un 3e mandat dans la souffrance du peuple", Francis Blessou Gouaméné, un ressortissant de Kpapékou (un gros village à quelques 15 km de Gagnoa et 10km de Ouragahio, dans le département de Gagnoa). Il ajoute pour justifier son soutien à Ouattara que : "Gbagba a fait 10 ans au pouvoir et la ville, pour ne pas dire, le département de Gagnoa à l’exception de Ouragahio et de Mama (Ndlr : Mama est le village natal de Gbagbo et est situé dans la sous-préfecture de Ouragahio), a régressé de plus de 10 ans dans son développement. Souvenez-vous comment il a rusé pendant 5 ans (de 2005 à 2010) pour ne pas organiser les élections et se maintenir au pouvoir tout en maintenant la majorité des Ivoiriens dans la misère. Si vous voulez lui donner encore 5 ans, alors commencez par négocier avec lui".

Pour d’autres Ivoiriens, la dernière brèche ouverte par le président élu, tendant la main à Gbagbo pour la formation d’un gouvernement d’union est une trahison. "Alors que les Ivoiriens attendaient que Ouattara chasse Gbagbo d'ici fin janvier comme il l'a promis lui-même, quelle ne fut pas la mauvaise surprise d'apprendre qu'à la place de chasser Gbagbo, Ouattara décide de former un gouvernement d'union avec un dictateur. Quelle Trahison!", s’indigne un Ivoirien vivant au Canada et intervenant sous le vocable de "Mapcail". Il essayera de titiller l’orgueil de Ouattara en l’interpellant avec ces mots: "Une victoire, puis des blessés et des morts pour rien. Sinon, pour venir offrir à Gbagbo un gouvernement d'union. Les Ivoiriens n’ont pas voté Ouattara pour qu'il forme un gouvernement n’zassa inopérant qui compliquera davantage la gestion du pays. Avons-nous été naïfs sur Ouattara? Nous espérons nous tromper. Pendant que nous y sommes, pourquoi Ouattara ne déclare pas tout de suite qu'il veut devenir le Premier ministre de Gbagbo, car c'est ce qu'il finira par devenir dans son gouvernement d'union avec Gbagbo". Ils sont nombreux, les Ivoiriens qui pensent comme Francis Blessou Gouaméné et "Mapcail".

Guy TRESSIA

 

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