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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 13:56

L'histoire de la Côte d'Ivoire indépendante n'est pas toujours linéaire. Elle a connu des hauts et des bas au cours des 40 dernières années, du fait des humeurs politiques des uns et des autres. De 1960 à 1999, la Côte d'Ivoire a connu la paix et une stabilité exemplaire, malgré quelques soubresauts vite maîtrisés. C'était sous le règne du PDCI-RDA avec les Présidents Félix Houphouët-Boigny (1960-1993) et Henri Konan Bédié (1993-1999). Depuis le 24 décembre 1999 qui a vu le premier coup d'Etat de l'histoire ivoirienne à maintenant, la Côte d'Ivoire baigne dans la violence et la peur des lendemains incertains. Bernard Conte, Chercheur au CEAN a retracé les grandes dates de cette histoire ivoirienne.

2002

(5 août): Formation d'un gouvernement réunissant toutes les forces politiques du pays, dont le RDR.

(12 août): Neuf militaires proches du général Gueï sont incarcérés pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", selon l'entourage du général.

(27 août): Cambriolage du siège de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (BCEAO) à Abidjan : au moins deux milliards de francs CFA auraient été dérobés.

(13 septembre): Le général Gueï annonce la fin de l'alliance de son parti, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), avec le FPI et dénonce la "complotite aiguë" du régime.

(19 septembre): Une tentative de coup d'Etat à Abidjan dégénère en soulèvement armé. Les villes de Bouaké et Korhogo, respectivement dans le centre et le nord du pays, passent sous contrôle rebelle. Le général Robert Gueï et le ministre de l'intérieur Emile Boga Doudou, sont tués.

(22 septembre): Arrivée des premiers renforts français pour assurer la sécurité des ressortissants étrangers (3000 seront évacués). Le dispositif français est baptisé "Opération Licorne".

(24 septembre): Le FPI accuse le Burkina Faso d'être impliqué dans la "déstabilisation" de la Côte d'Ivoire. Le Burkina Faso dément toute implication.

(28 septembre): Abidjan demande l'activation des accords de défense conclus avec la France qui annonce apporter son "soutien logistique".

(30 septembre): La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) crée un groupe de contact et décide l'envoi d'une force de paix.

(1er octobre): Les mutins déclarent vouloir renverser le régime et invitent la France à respecter une "stricte neutralité".

(4-8 octobre): Une première tentative de médiation de la CEDEAO échoue.

(6-7 octobre): De violents combats se déroulent à Bouaké mais les forces loyalistes sont finalement repoussées.

(15 octobre): Le sergent-Chef Tuo Fozié révèle l'existence d'un dirigeant politique de la rébellion : Guillaume Soro, un temps sympathisant du FPI, puis plus récemment, proche du RDR, qui se présente lui-même comme le secrétaire général du MPCI.

(17 octobre): Signature par les rebelles à Bouaké d'un accord de cessation des hostilités. Le président Gbagbo l'accepte et demande à la France d'assurer le contrôle du cessez-le-feu.

(22 octobre): La France envoie des renforts pour contrôler le cessez-le-feu. Manifestation violente devant le 43ème BIMA à Port-Bouet (banlieue d'Abidjan), les manifestants exigent qu'on leur livre Alassane Ouattara.

(23 octobre): Le président togolais Gnassingbé Eyadéma est désigné par la CEDEAO coordinateur de la médiation.

(24 octobre): Les forces loyalistes reprennent Daloa ,48 heures après sa capture par les forces rebelles.

(30 octobre): Début à Lomé des premières négociations directes entre les délégations du gouvernement et des rebelles du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), conduite par Guillaume Soro

(1er novembre): Le gouvernement accepte le principe d'une amnistie et d'une réintégration des rebelles dans l'armée.

(19 novembre): Le président Laurent Gbagbo propose d'organiser un référendum sur la constitution, une des revendications des rebelles.

(27 novembre): Visite à Abidjan du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, marquée par l'exfiltration de Côte d'Ivoire du principal opposant Alassane Ouattara.

(28 novembre): Le Mouvement populaire ivoirien du grand ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la justice et la paix (MJP), deux nouveaux groupes, revendiquent la prise de Man et de Danané.

(1er décembre): Premiers affrontements meurtriers entre militaires français et rebelles lors d'une évacuation de 160 étrangers depuis Man: une dizaine de morts chez les rebelles et un blessé chez les militaires français.

(3 décembre): Rencontre à Bamako des présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré.

(12 décembre): Le MPCI demande "une neutralité totale" et le retrait de la France.

(16 décembre): Le ministre français des affaires étrangères, Dominique de Villepin, dénonce "les ingérences extérieures".

(18 décembre): Un sommet de la CEDEAO à Dakar, marqué par l'absence de nombreux chefs d'Etat concernés, "fixe au 31 décembre la date limite du déploiement" des troupes de la CEDEAO

(19 décembre): Amnesty International demande à l'ONU une enquête sur les exactions, après la découverte de charniers (Bouaké)

(20 décembre): Les rebelles du MPIGO prennent Bangolo (sud de Man). L'ONU appuie le gouvernement légal. Les forces loyalistes bombardent le village de Menakro, en zone rebelle derrière la "ligne de cessez-le-feu" surveillée par les troupes françaises : plusieurs civils tués.

2003

(3 janvier): Arrivée à Abidjan des premiers éléments de la force ouest-africaine de paix.

(3-4 janvier): Visite de Dominique de Villepin, les autorités d'Abidjan et du MPCI s'engagent au respect du cessez-le-feu et à participer à une table ronde politique le 15 janvier à Paris, suivie d'un sommet de chefs d'Etat africains le 27 janvier.

(6 janvier): Accrochage entre les rebelles de l'ouest et les militaires français aux environs de Duékoué: 30 morts chez les rebelles et 9 blessés côté français.

(8 janvier): Le MPIGO et le MJP concluent un accord de cessez-le-feu avec les troupes françaises et acceptent de participer à la table ronde de Paris.

(9 janvier): Des hélicoptères de l'armée régulière bombardent dans la région de Grabo (ouest), faisant, selon les rebelles, 15 morts civils.

(13 janvier): Le représentant du gouvernement et les chefs du MPIGO et du MJP signent un accord de cessation des hostilités à Lomé.

(15 janvier): Début de la table ronde à Linas-Marcoussis près de Paris.

(24 janvier): Signature d'un accord à Marcoussis, qui prévoit le maintien au pouvoir du président Gbagbo et un gouvernement ouvert à toutes les parties, y compris les rebelles.

(25 janvier): Laurent Gbagbo accepte l'accord de paix de Marcoussis et nomme Seydou Diarra premier ministre du gouvernement de réconciliation nationale chargé d'appliquer l'accord de paix en Côte d'Ivoire. Début d'une série de manifestations anti-françaises organisées par des organisations proches du président pour dénoncer les accords signés à Marcoussis. Les manifestations dégénèrent en émeutes anti-françaises.

(26 janvier): Guillaume Soro, annonce que son mouvement a obtenu les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur.

(31 janvier): Des centaines de "jeunes patriotes" envahissent les pistes de l'aéroport d'Abidjan provoquant l'intervention de l'armée française.

(février): Les opérations de la Banque africaine de développement (BAD) sont "temporairement" relocalisées à Tunis en raison de la crise en Côte d'Ivoire

(4 février): Selon La Croix, les "escadrons de la mort" qui opèrent en Côte d'Ivoire sont proches du pouvoir en place à Abidjan. Le quotidien cite un rapport de l'ONU qui indique : " les escadrons de la mort en Côte d'Ivoire seraient constitués d'éléments proches du gouvernement, de la garde présidentielle et d'une milice tribale de l'ethnie du président " Laurent Gbagbo.

(7 février): Laurent Gbagbo déclare qu'il accepte l'"esprit" des accords de Marcoussis comme "base de travail". Arrivée de nouveaux renforts français, portant à plus de 3 000 les effectifs de l'opération Licorne.

(20-21 février): Lors du 22ème sommet Afrique-France, le président Jacques Chirac appelle à "l'application intégrale" de Marcoussis. Il déclare que les escadrons de la mort "sont une réalité" et "que tout cela pourrait se terminer devant les tribunaux internationaux".

(22 février): Le ministre ivoirien de la Défense, Bertin Kadet rejette toute responsabilité concernant les "escadrons de la mort" sévissant à Abidjan, indiquant que son gouvernement continue à recevoir des armes et à recruter des soldats dans le seul but de " construire la paix ".

(26 février): Amnesty International accuse le MPCI d'avoir exécuté une soixantaine de gendarmes et une trentaine d'enfants à Bouaké du 6 au 9 octobre. Le MPCI dément.

(2 mars): Le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) déclare avoir dépensé environ 700.000 dollars US en deux mois pour ses interventions en faveur des réfugiés ivoiriens en Guinée.

(6 mars): Arrivée de 1100 soldats de la MICECI sous le commandement du général sénégalais Khalil Fall.

(10 mars): Laurent Gbagbo délègue certains de ses pouvoirs au Premier ministre dans 16 domaines bien précis et "pour une durée de six mois renouvelable".

(20 mars): Présentation de la liste quasi-complète des membres du nouveau gouvernement de réconciliation lors du deuxième Conseil des ministres qui s'est réuni à Yamoussoukro.

(26 mars): Le président ivoirien Laurent Gbagbo a signé un décret nommant à "titre intérimaire" Adou Assoa au poste de ministre de la Défense et Fofana Zémogo, à celui de la sécurité,

(2 avril): Laurent Gbagbo accuse Alassane Ouattara d'être le cerveau de la tentative de coup d'Etat.

(7 avril): La présidence ivoirienne a démenti lundi soir avoir passé un contrat avec la société britannique de gardiennage et de sécurité Northbridge Services Group (NSG) pour le recrutement de mercenaires

(17 avril): Conseil des ministres à Abidjan, avec la participation des ministres issus de la rébellion.

(2 mai): Mamadou Koulibaly, le président de l'Assemblée nationale, demande aux députés de ne pas légiférer avant le désarmement complet des rebelles.

(3 mai): Tous les belligérants impliqués dans la crise en: Côte d'Ivoire concluent un cessez-le-feu complet pour l'ensemble du territoire de la Côte d'Ivoire. Le Port autonome d'Abidjan (PAA), a vu ses activités chuter de moitié en sept mois de crise politico-militaire.

(5 mai): Laurent Dona Fologo, le président du Conseil économique et social, annonce la création d'un mouvement baptisé Rassemblement pour la paix (RPP), dont l'objectif est de "lutter pour le retour de la paix". Les Fanci et les "forces nouvelles", regroupant les trois mouvements rebelles, acceptent le principe d'une "zone de confiance" où elles circuleront sans armes.

(8 mai): La Commission européenne adopte un programme d'aide humanitaire de 3,7 milliards de francs CFA pour subvenir aux besoins des groupes les plus vulnérables touchés par le conflit.

(9 mai): Visite à Abidjan du ministre burkinabé des Affaires étrangères, Youssouf Ouédraogo.

(10 mai): En vigueur depuis le début de la crise, le couvre-feu est levé.

(13 mai): Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1479, qui crée "pour une période initiale de six mois, une Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (MINUCI) avec mandat de faciliter la mise en oeuvre de l'Accord de Linas-Marcoussis et comprenant une composante militaire, en complément des opérations menées par les forces françaises et celles de la CEDEAO".

(20 mai): Laurent Gbagbo juge que les accords de paix signés à sont "des commodités" et affirme qu'il reste le seul "arbitre" de la vie politique ivoirienne.

(27 mai): Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la situation alimentaire en Côte d'Ivoire se dégrade après huit mois de crise, pour y faire face le PAM lance un programme d'aide d'urgence destiné à fournir une aide à quelque 500 000 personnes d'ici à la fin de l'année.

(28 mai): Le Premier ministre Seydou Diarra présente le programme de politique générale de son gouvernement de réconciliation à l'Assemblée nationale.

(27 juin): Guillaume Soro, ministre de la Communication et ancien chef rebelle, est séquestré pendant près de deux heures dans les locaux de la télévision nationale par une centaine de " jeunes ".

(1er juillet): Selon le FMI, en 2002, le PIB se serait réduit de -1,5 à -1,8%.

(4 juillet): A l'issue d'un conseil des ministres,le gouvernement ivoirien a adopté un projet de loi d'amnistie qui doit effacer toutes les infractions contre la sûreté de l'Etat de septembre 2000 au 19 septembre 2002.

Fin officielle de la guerre annoncée par les rebelles et les loyalistes.

(7 juillet): La côte d'Ivoire annonce le retrait de la candidature d'Amara Essy à la présidence de l'Union Africaine.

(11 juillet): Installation officielle à Bouaké du QG international chargé de superviser le processus de désarmement et de démobilisation des combattants.

(16 juillet): Les Forces armées de Côte d'Ivoire (Fanci, forces régulières) et les "Forces nouvelles" (ex-rébellion) décident à Bouaké de créer un comité mixte d'état-major pour contrôler l'application de la décision de mettre fin à la guerre prise le 4 juillet.

(4 août): Le Conseil de sécurité des Nations Unies renouvelle pour six mois le mandat de la force franco-africaine déployée en Côte d'Ivoire.

(6 août): Adoption par l'assemblée nationale d'une loi amnistiant toutes les atteintes à la sûreté de l'Etat liées aux troubles politiques en Côte d'Ivoire entre le 17 septembre 2000 et le 19 septembre 2002.

(11 août): L'Unicef annonce le financement d'un programme de coopération avec la Côte d'Ivoire pour 2003/2007 à hauteur de 16 milliards de FCFA pour remédier à " la situation alarmante " des enfants et des femmes.

(20 août): Le Premier ministre Seydou Diarra réclame avec force au président Gbagbo les pouvoirs nécessaires pour mener à bien son programme de " réconciliation nationale ".

(21 août): Rencontre à Abidjan entre le président libérien Moses Blah et Laurent Gbagbo.

(21 août): Les planteurs de cacao de Côte d'Ivoire s'opposent à un audit international de la gestion de la filière demandé par la Banque Mondiale, le FMI et l'Union Européenne.

(25 août): Arrestation à Paris d'une dizaine de personnes dont Ibrahim Coulibaly (IB) pour tentative de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. IB sera remis en liberté à la mi-septembre.

(10 septembre): Réouverture de la frontière terrestre entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, fermée depuis l'insurrection du 19 septembre 2002.

(13 septembre): Nomination contestée par les ex-rebelles de René Amani et Martin Bléou aux ministères de la Défense et de la Sécurité.

(18 septembre): Selon l'ONU, le conflit déclenché le 19 septembre 2002 a fait entre 500 000 et 600 000 déplacés et provoqué la fuite hors de Côte d'Ivoire de quelque 300 000 immigrés ouest-africains.

(23 septembre): Les ministres des forces nouvelles décident de ne plus participer au conseil de gouvernement.

(24-26 septembre): Attaque de la succursale de la BCEAO à Bouaké, le butin s'élèverait à environ 20 milliards de francs CFA.

(2 octobre): Manifestation à Abidjan de 20 000 à 30 000 " jeunes patriotes " partisans du président Laurent Gbagbo.

(4 octobre): Manifestation à Bouaké pour demander la démission du président Laurent Gbagbo.

(16 octobre): Le conseil des ministres ivoirien interdit toute manifestation publique pour une durée de trois mois.

(21 octobre): Meurtre de Jean Hélène correspondant en Côte d'Ivoire de Radio France internationale (RFI) en Côte d'Ivoire. Un sergent de police sera condamné à 17 ans de prison.

(30 octobre): Visite à Abidjan des présidents ghanéen et nigérian : John Kufuor et Olusegun Obasanjo.

(11 novembre): Mini-sommet de la CEDEAO à Accra pour accélérer le règlement de la crise en Côte d'Ivoire.

(13 novembre): Le Conseil de sécurité par sa résolution 1514, proroge le mandat de la MINUCI pour une période de trois mois jusqu'au 4 février 2004.

(15 novembre): Le Chef d'état-major, le général Mathias Doué déclare : " la guerre peut redémarrer à tout instant".

(26 novembre): Selon Human Rights Watch, des milices pro-gouvernementales ivoiriennes commettent " en toute impunité ", des exactions à l'égard de civils, y compris des meurtres et des actes de torture.

(29 novembre): Des éléments de l'armée régulière (FANCI) se heurtent aux forces françaises près de M'Bahiakro, alors qu'ils tentaient de franchir la " zone de confiance " démilitarisée.

(30 novembre): Des militaires ivoiriens interviennent en direct à la télévision nationale pour exiger dans les 48 heures la démission de leur chef d'état-major et des principaux généraux ainsi que le départ des soldats français.

(1er décembre): Manifestations de "jeunes" devant la base militaire française d'Abidjan.

(4 décembre): Laurent Gbagbo se prononce pour l'application des accords de Marcoussis dans leur intégralité.

(7 décembre): Les Forces Nouvelles libèrent 40 membres des FANCI et de la police qui avaient été faits prisonniers de guerre.

(18 décembre): Le conseil des ministres adopte un projet de loi modifiant les conditions d'éligibilité à la présidence de la République.

(22 décembre): Les forces nouvelles décident au cours d'une réunion de leurs dirigeants politiques et militaires à Bouaké de reprendre leur participation au conseil des ministres après trois mois de boycott.

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