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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 13:53

L'histoire de la Côte d'Ivoire indépendante n'est pas toujours linéaire. Elle a connu des hauts et des bas au cours des 40 dernières années, du fait des humeurs politiques des uns et des autres. De 1960 à 1999, la Côte d'Ivoire a connu la paix et une stabilité exemplaire, malgré quelques soubresauts vite maîtrisés. C'était sous le règne du PDCI-RDA avec les Présidents Félix Houphouët-Boigny (1960-1993) et Henri Konan Bédié (1993-1999). Depuis le 24 décembre 1999 qui a vu le premier coup d'Etat de l'histoire ivoirienne à maintenant, la Côte d'Ivoire baigne dans la violence et la peur des lendemains incertains. Bernard Conte, Chercheur au CEAN a retracé les grandes dates de cette histoire ivoirienne.

1960

(7 août): Proclamation de l'indépendance de la Côte d'Ivoire.

(3 novembre): Promulgation de la Constitution qui établit un régime de type présidentiel.

(27 novembre): Félix Houphouët-Boigny est élu premier président. Première Assemblée nationale (70 députés). Le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), restera jusqu'en 1990 un parti unique.

1962

Un complot fomenté par un groupe du PCDI est déjoué.

(24 avril): Signature d'un accord de défense et d'un accord d'assistance militaire technique entre la France et la Côte d'Ivoire.

1963

(janvier): L'Assemblée nationale vote une loi portant création d 'une cour de sûreté de l'Etat.

(janvier et août): Complot impliquant d'anciens ministres, de nombreuses condamnations sont prononcées, des mesures d'épuration sont diligentées.

(9 avril): 89 inculpés sont jugés par la cour de sûreté de l'Etat qui prononce cinq condamnations à mort (peines qui ne seront pas exécutées).

1964

(17 août): La Caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (CSSPPA) est transformée en société d'Etat.

(décembre): La cour de sûreté juge 96 inculpés et prononce six condamnations à mort, dont celle de Jean-Baptiste Mockey, qui sera gracié par la suite.

1965

(7 novembre): Réélection de Félix Houphouët-Boigny à la présidence de la République.

Election des 85 députés du PDCI à l'Assemblée nationale.

1967

(7 novembre): La Côte d'Ivoire et l'URSS établissent des relations diplomatiques. Elles seront rompues en mai 1969, en raison de l'immixtion de Moscou dans les affaires intérieures, puis rétablies en février 1986.

1968

(14 mai): Au cours de la guerre civile au Nigeria, la Côte d'Ivoire reconnaît le régime sécessionniste du Biafra, lors de la guerre civile au Nigeria. Lagos rompt ses relations avec Abidjan (rétablies en 1971). En janvier 1970, le Général Ojukwu, ancien chef du Biafra, trouve refuge en Côte d'Ivoire.

1970

(octobre): Répression d'un soulèvement de l'ethnie Bété dans la région de Gagnoa contre la domination économique exercée par les Baoulé, ethnie à laquelle appartient Félix Houphouët-Boigny (le massacre du Gébié).

(novembre) Nouvelle réélection de Félix Houphouët-Boigny à la présidence de la République et élection de 100 députés présentés par le parti unique, le PCDI.

(4 novembre): Houphouët-Boigny est le premier chef d'Etat noir à préconiser le dialogue avec l'Afrique du Sud. Cette politique de rapprochement aboutira à une rencontre historique, le 21 septembre 1974 à Yamoussoukro, entre le Premier ministre sud-africain John Vorster et le président ivoirien.

1973

(juin): Tentative de coup d'Etat.

1975

(16 novembre): Troisième élection de Félix Houphouët-Boigny. Elections législatives (120 députés).

1977

Création du ministère chargé de la réforme des sociétés d'Etat et de la direction des participations au ministère des finances. En application de "l'esprit de juillet", Houphouët-Boigny procède à un remaniement ministériel qui se traduit par le départ de 4 ministres soupçonnés d'enrichissement personnel frauduleux. Création d'un ministère du travail et de l'ivoirisation des cadres.

1978

(18-19 mars): Sommet de la réconciliation au Liberia entre la Côte d'Ivoire, le Sénégal et la Guinée. Dakar et Abidjan avaient refusé de livrer des Guinéens impliqués dans l'attaque contre Conakry en novembre 1970, menée par l'armée portugaise et des éléments hostiles au régime guinéen.

1979

(février): Visite de Sékou Touré en Côte d'Ivoire..

(24 septembre): Après avoir recueilli à maintes reprises des chefs d'Etat renversés, la Côte d'Ivoire accueille pendant quatre ans l'ancien empereur de Centrafrique Bokassa.

1980

(12 juillet): Réforme du secteur parapublic : réorganisation et réforme juridique des règles de fonctionnement et du contrôle de l'Etat.

(1er octobre): Suppression du poste de secrétaire général du PDCI, détenu depuis 15 ans par Philippe Yacé, longtemps considéré comme le "dauphin" d'Houphouët-Boigny qui assume désormais la présidence du parti.

(12 octobre): Quatrième élection de Félix Houphouët-Boigny à la présidence de la République.

(novembre): Elections législatives (147 députés).

1981

Premier programme d'ajustement mené sous l'égide du FMI et la Banque mondiale

(9-13 juillet): Houphouët-Boigny est le premier chef d'Etat africain à être reçu à Paris par le président Mitterrand, nouvellement élu.

1982

(9 février): Manifestations étudiantes, fermeture de l'Université et des grandes écoles. Laurent Gbagbo le leader de la contestation crée l'embryon de ce qui deviendra le Front populaire ivoirien (FPI), principal opposant au PDCI, puis s'exile en France.

1983

(21 mars): Yamoussoukro, village natal d'Houphouët-Boigny, devient la capitale du pays.

1984

(4 mai): Traitement de 224 millions de dollars de dette extérieure publique au Club de Paris (selon les termes classiques)

(3 août): Accord de confirmation du FMI assorti d'un crédit Stand by d'un montant de 82,750 millions de DTS.

1985

(3 juin): Accord de confirmation du FMI assorti d'un crédit Stand by d'un montant de 66,2 millions de DTS.

(25 juin): Traitement de 215 millions de dollars de dette extérieure publique au Club de Paris (selon les termes classiques)

(12 octobre): Le poste de vice-président, jamais pourvu, est supprimé. En cas de vacance du pouvoir, l'intérim sera désormais assuré par le président de l'Assemblée nationale

(27 octobre): Cinquième élection de Félix Houphouët-Boigny à la présidence de la République.

(10 novembre): Elections législatives (175 députés).

(18 décembre): La Côte-d'Ivoire renoue ses relations diplomatiques avec Israël.

1986

(11 février): Etablissement de relations diplomatiques avec Cuba.

(20 février): Rétablissement des relations diplomatiques avec l'URSS.

(23 juin): Accord de confirmation du FMI assorti d'un crédit Stand by d'un montant de 100 millions de DTS.

(27 juin): Traitement de 380 millions de dollars de dette extérieure publique au Club de Paris (selon les termes classiques)

(11 août): Mini-sommet à Abidjan des chefs d'Etat de quatre pays (Côte d'Ivoire, Gabon, Togo, Zaïre) sur les problèmes de défense et de sécurité intérieure.

1987

(27 mai): Abidjan annonce la cessation du paiement de sa dette.

(9 juillet): devant l'effondrement des cours du cacao, la Côte d'Ivoire décide un embargo sur les exportations qui durera 18 mois, jusqu'au 2 janvier 1989.

(3 septembre): Le gouvernement fait incarcérer plusieurs responsables du Syndicat national des enseignants du secondaire (SYNESCI) dont le secrétaire général, Laurent Akoun. Ils seront condamnés le 4 décembre de quatre à six mois de prison ferme pour détournements et recel de fonds et de biens sociaux.

(18 décembre): Traitement de 600 millions de dollars de dette extérieure publique au Club de Paris (selon les termes classiques).

1988

(29 février): Accord de confirmation du FMI assorti d'un crédit Stand by d'un montant de 94 millions de DTS.

(29 avril): Accord de rééchelonnement avec le Club de Londres, reportant en 1993 le remboursement du principal de la dette privée ivoirienne courant sur les années 1985-1995 et son étalement sur quinze ans.

(septembre): Retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire après six ans d'exil. En novembre, se déroule le Congrès constitutif du Front Populaire Ivoirien (FPI).

1989

(3 janvier): La Côte d'Ivoire annonce officiellement avoir vendu 400 000 tonnes au groupe français "Sucres et Denrées", c'est la fin de la "guerre du cacao".

(2 juin): Constitution de la Ligue ivoirienne des Droits de l'homme (LIDHO).

(5 juin): Pressé par le FMI, le gouvernement se résigne à baisser le prix du cacao à la production. Le prix officiel d'achat du cacao aux planteurs passe de 400 FCFA le kilo à 250 FCFA, puis à 200 FCFA en 1990.

(20 novembre): Accord de confirmation du FMI assorti d'un crédit Stand by d'un montant de 146,5 millions de DTS.

(18 décembre): Traitement de 881 millions de dollars de dette extérieure publique au Club de Paris (selon les termes classiques).


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